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René Descartes

René Descartes


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Discours de la méthode
Méditations métaphysiques

 

René Descartes

Né en 1596 en France dans un village du Val de Loire, René Descartes est mort en 1650 à Stockholm où l'avait invité la reine Christine. Refuser l’autorité des Anciens et n’admettre en sciences que la raison, telle est l’exigence du père de la pensée rationelle. Mathématicien et physicien, métaphysicien et moraliste, il est le philosophe qui ouvre la grande aventure de la pensée moderne. 

Amour
« Lorsque nous sommes portés à aimer quelqu’un, sans que nous en sachions la cause, nous pouvons croire que cela vient de ce qu’il y a quelque chose en lui de semblable à ce qui a été dans un autre objet que nous avons aimé auparavant, encore que nous ne sachions pas ce que c’était. », à Chanut, 6 juin 1647

Bon sens
« Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée: car chacun pense en être si bien pourvu que ceux mêmes qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose n’ont point coutume d’en désirer plus qu’ils n’en ont. », Discours de la méthode, 1637

Certitude
« Archimède, pour tirer le globe terrestre de sa place et le transporter en un autre lieu, ne demanderait rien qu’un point qui fût fixe et assuré. Ainsi, j’aurai droit de concevoir de hautes espérances si je suis assez heureux pour trouver seulement une chose qui soit certaine et indubitable. », Méditations, 1641

Cogito
«  (...) Pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose: et remarquant cette vérité, je pense donc je suis, était si ferme et si assurée que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n’étaient pas capable de l’ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir sans scrupule pour le premier principe de la philosophie que je cherchais. », Discours de la méthode, 1637

Connaissance
«  (...) car la connaissance sur laquelle ont peut établir un jugement indubitable doit être non seulement claire, mais aussi distincte. J’appelle claire celle qui est présente et manifeste à un esprit attentif; de même que nous disons voir clairement les objets lorsque ils étaient présents ils agissaient assez fort, et que nos yeux sont disposés à les regarder; et distincte, celle qui est tellement précise et différente de toutes les autres qu’elle ne comprend en soi que ce qui paraît manifestement à celui qui la considère comme il faut. », Principes, 1644

Curiosité
« Les mortels sont possédés d’une si aveugle curiosité que souvent ils conduisent leur esprit par des voies inconnues, sans aucun motif d’espérance, mais seulement pour voir si ce qu’ils cherchent n’y serait pas comme quelqu’un qui brûlerait d’une envie si folle de découvrir un trésor qu’il parcourrait sans cesse les chemins, cherchant si par hasard il ne trouverait pas quelque chose qui aurait été perdu par un voyageur. », Règles pour la direction de l’esprit, 1628

Dieu
« Par le nom de Dieu, j’entends une substance infinie, éternelle, immuable, indépendante, toute-connaissante, toute-puissante, et par laquelle moi-même et toutes les autres choses (s’il est vrai qu’il y en ait qui existent) ont créées et produites. », Méditations, 1641

Doute
«  (...) je pensai qu’il fallait (...) que je rejetasse comme absolument faux tout ce en quoi je pourrai imaginer le moindre doute, afin de voir s’il ne resterait point, après cela, quelque chose en ma créance qui fût entièrement indubitable. », Discours de la méthode, 1637

Essence de l’homme
« Et partant, de cela même que je connais avec certitude que j’existe et que cependant je ne remarque point qu’il appartienne nécessairement aucune autre chose à ma nature ou à mon essence, sinon que je suis une chose qui pense, je conclus fort bien que mon essence consiste en cela seul que je suis une chose qui pense ou une substance dont toute l’essence ou la nature n’est que penser. », Méditations, 1641

Intuition
« Par intuition (intuitus), j’entends, non pas le témoignage changeant des sens ou le jugement trompeur d’une imagination qui compose mal son objet, mais la conception d’un esprit pur et attentif, conception si facile et si distincte qu’aucun doute ne reste sur ce que nous comprenons (...) Ainsi chacun peut voir par intuition qu’il existe, qu’il pense, que le triangle est défini par trois lignes seulement, la sphère par une seule surface (...). », Règles pour la direction de l’esprit, 1628

Malin génie
« Je supposerai donc qu’il y a, non point un vrai Dieu, qui est la souveraine source de vérité, mais un certain mauvais génie, non moins rusé et trompeur que puissant, qui a employé toute son industrie à me tromper. Je penserai que le ciel, l’air, la terre, les couleurs, les figures, les sons et toutes choses extérieures que nous voyons ne sont que des illusions et tromperies dont il se sert pour surprendre ma crédulité. », Méditations, 1641

Méthode
« On ne peut se passer dune méthode pour se mettre en quête de la vérité des choses. », Discours de la méthode, 1637

Morceau de cire
« Prenons par exemple ce morceau de cire qui vient d’être tiré de la ruche: il n’a pas encore perdu la douceur du miel qu’il contenait, il retient encore quelque chose de l’odeur des fleurs dont il a été recueilli; sa couleur, sa figure, sa grandeur sont apparantes; il est dur, il est froid, on le touche, et si vous le frappez, il rendra quelque son. (...) Mais voici que cependant que je parle, on l’approche du feu: ce qui restait de saveur s’exhale, l’odeur s’évanouit, sa couleur se change, sa figure se perd, sa grandeur augmente, il devient liquide, il s’échauffe, à peine le peut-on toucher, et quoiqu’on le frappe, il ne rendra plus aucun son (...), il ne demeure rien que quelque chose d’étendu, de flexible et de muable. », Méditations, 1641

Ordre des raisons
« Et il est à remarquer, en tout ce que j’écris, que je suis pas l’ordre des matières, mais seulement celui des raisons: c’est-à-dire que je n’entreprends point de dire en un même lieu tout ce qui appartient à une matière, à cause qu’il me serait impossible de le bien prouver, y ayant des raisons qui doivent être tirées de bien plus loin les unes que les autres; mais en raisonnant par ordre a facilioribus ad difficiliora (du plus facile au plus difficile), j’en déduis ce que je puis, tantôt pour une matière, tantôt pour une autre; ce qui est, à mon avis le vrai chemin pour bien trouver et expliquer la vérité. », à Mersenne, 24 décembre 1640

Penser
« Par le mot de penser, j’entends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l’appercevions immédiatement par nous mêmes; c’est pourquoi non seulement entendre, vouloir, imaginer, mais aussi sentir, est la même chose que penser. », Principes, 1644

Philosophie
« Ainsi toute philosophie est comme un arbre dont les racines sont la métaphysique, le tronc est la physique, et les branches qui sortent de ce tronc sont toutes les autres sciences qui se réduisent à trois principales, à savoir la médecine, la mécanique et la morale. », Principes, lettre-préface, 1644

Poêle
« J’étais en Allemagne, où l’occasion des guerres qui n’y sont pas encore finies m’avaient appelé; et, comme je retournais du couronnement de l’empereur vers l’armée, le commencement de l’hiver m’arrêta dans un quartier où, ne trouvant aucune conversation qui me divertît, et n’ayant d’ailleurs, par bonheur, aucuns soins ni passions qui me troublassent, je demeurais tout le jour enfermé seul dans un poêle, où j’avais tout le loisir m’entretenir de mes pensées. Entre lesquelles l’une des premières fut que je m’avisai à considérer que souvent il n’y a pas tant de perfections dans les ouvrages composés de plusieurs pièces, et faits de la main de divers maîtres, qu’en ceux auxquels un seul a travaillé. », Discours de la méthode, 1637

Puissance de juger
«  (...) si par hasard je regardais d’une fenêtre des hommes qui passent dans la rue (...), je ne manque pas de dire que je vois des hommes (...); et cependant que vois-je de cette fenêtre, sinon des chapeaux et manteaux, qui peuvent couvrir des spectres ou des hommes feints qui ne se remuent que par ressorts? Mais je juge que ce sont de vrais hommes et ainsi je comprends, par la seule puissance de juger qui réside en mon esprit, ce que je croyais voir dans mes yeux. », Méditations, 1641

Technique
«  (...) il est possible de parvenir à des connaissances qui soient fort utiles à la vie, et qu’au lieu de cette philosophie spéculative qu’on enseigne dans les écoles on peut trouver une pratique par laquelle, connaissant la force et les actions du feu, de l’eau, de l’air, des astres, des cieux, et de tous les autres corps qui nous environnent (...), nous les pourrions employer en même façon à tous les usages auxquels ils sont propres, et ainsi nous rendre maîtres et possesseurs de la nature.», Discours de la méthode, 1637

Vrai
«  (...) je puis établir pour règle générale que toutes les choses que nous concevons fort clairement et fort distinctement sont toutes vraies. », Méditations, 1641